Le système compensatoire est la création du Conservatoire.
Un Conservatoire est un organisme à visées techniques et scientifiques.
Il est compétent d’une part sur les connaissances de la race à tout point de vue, morphologie, caractère, aptitudes, comportement, etc., d’autre part sur la reconstruction du cheptel sans introduction de races étrangères.
Pour cela, il a suivi les directives du CERREC de l’École vétérinaire de Lyon, pour le calcul de rotation des reproducteurs et l’utilisation de la cryobanque, en prélevant de la semence mâle pour l’utiliser dans plusieurs générations, contournant ainsi les inconvénients liés à la consanguinité. Il fait des prélèvements génétiques pour le laboratoire Antagène et a travaillé avec le CNRS de Rennes.
C’est pourquoi un suivi des chiens est nécessaire pour les vérifications d’usage sur chaque génération, et faire reproduire les sujets les plus intéressants et les plus robustes.
Tout comme les races sauvages en danger.
D’une part, il n’est pas question que chacun modifie la race à sa guise.
D’autre part, autrefois ce travail de développement de race était le fait d’éleveurs fortunés ayant à leur disposition de grands chenils et du personnel. Cela étant impossible, l’idée fut de « mutualiser » en quelque sorte l’élevage, de répartir ces chiens chez des personnes volontaires, qui profiteront de leur chien et en même temps feront œuvre utile.
L’existence d’une race est due au fait que les éleveurs fonctionnent tous avec le même chien et se regroupent tous pour atteindre les mêmes objectifs.
Mais dans beaucoup de races, il existe des dérives contemporaines consistant à « retremper », euphémisme signifiant croiser avec d’autres races, pour modeler son élevage à sa façon. Ces initiatives individuelles, dues à diverses motivations, ont abouti à des modifications de morphologie et de comportement. Par ailleurs, chacun agissant dans son coin, on ne peut plus savoir quel est le contenu génétique des chiens en présence, et le résultat de la reproduction ou de la sélection devient hasardeux.
Tout est basé sur le bénévolat, pour s’assurer de la vraie motivation des partenaires et éviter les dérives liées au désir d’un bénéfice, dans des circonstances ou seul compte le travail sur la race et son développement. D’autant plus que tout est fait dans un cadre associatif, donc sans but lucratif.