– La raréfaction des fermes,
– la modification de la gestion agropastorale avec notamment l’arrivée des clôtures électrifiés,
– la mode d’autres races, notamment l’importation massive et la reproduction intensive de border collies bénéficiant d’un meilleur marketing que les races bergères françaises,
– le manque de connaissance de son propre patrimoine,
– l’affaiblissement de la nécessité vitale d’avoir un chien donc de veiller sur lui et sa sécurité, l’absence d’attitude protectrice,
– les stérilisations abusives,
– une reproduction hasardeuse résultant en un abâtardissement,
– une reproduction par croisement volontaire, aboutissant à la même chose,
l’ont fait disparaître en presque totalité.
Il faut y ajouter aujourd’hui, comme pour toutes les espèces – et ce n’est pas propre à la Savoie -,
– un style de vie impropre à la détention d’un chien, avec la journée de travail continue et de longs déplacements pour se rendre au travail,
– un manque de motivation pour le patrimoine animalier,
– un désintérêt pour ce qui ne rapporte pas,
– un rejet de la moindre contrainte,
– une attirance pour de nouvelles attractions favorisée par l’augmentation des journées de congés,
– le goût pour les objets technologiques qui remplacent celui pour des activités partagées avec son chien, allant pourtant dans le sens de l’écologie,
– la production de copies de bergers de Savoie,
– des structures de commercialisation massive de chiots de races d’origines diverses asséchant l’élevage local,
– ainsi qu’une attirance pour les races à la mode, sans souci des conséquences de ces modes et de ces envies passagères.
Les habitudes de consommation conduisent les gens non pas à se solidariser derrière des objectifs, mais à chercher à acheter et disposer d’un bien sans souci des conséquences.
Un chien n’étant pas un produit fini reproductible facilement à l’infini, une race ne peut se maintenir que si ses éleveurs et ses détenteurs en ont conscience, se responsabilisent et agissent en conséquence.