Retrouvés en 2001 par Line Perrier dans le cadre d’une mission de l’Assemblée des Pays de Savoie, et grâce à quelques agriculteurs qui détenaient encore ces chiens, les derniers authentiques bergers de Savoie de tradition ont été mis à la reproduction.
Il s’est rapidement avéré que les causes de sa disparition se maintenaient, dues essentiellement à un manque de connaissance de la race (n’importe quel chien de ferme croisé border ou autre étaient désormais appelé berger de Savoie), à l’augmentation exponentielle du nombre de border collies et à une succession d’actes de négligences aboutissant à des croisements, à la stérilisation, à la disparition ou à la mort de l’animal.
Par ailleurs, l’arrivée de croisements de tous types venus d’initiatives individuelles en Savoie ou à l’extérieur conduisait à l’anarchie. Des chiens d’élevage n’offrant pas les caractéristiques des vrais bergers de Savoie étaient présentés comme tels et une disparition définitive de nos vrais chiens, noyés dans la masse devenue majoritaire des « copies » de bergers de Savoie, se profilait. Aucune vérification n’était effectuée. L’approche financière ou ostentatoire devenant prépondérante sur l’intérêt génétique, il convenait de juguler cette anarchie sans attendre.
Pour compenser ce manque de discipline, il a fallu créer un système compensatoire, étant donné que la race ne parvenait pas à se maintenir non plus dans son écosystème.
Ce modèle est celui des races sauvages menacées, suivant un programme confié à des volontaires dans un encadrement contractuel technique et sécurisé.